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AccueilHors-sériesHors série n° 1Préface : Images de l’Afrique

Texte intégral

1Lorsqu’on sait la fascination exercée par le continent noir sur beaucoup d’Européens et qu’on la confronte aux définitions du mot image, on perçoit aussitôt les dangers d’une entreprise comme celle-ci.

2Certaines définitions apparaissent anodines dans leur généralité : « Représentation d’un objet par les arts graphiques ou plastiques ». « Aspect particulier sous lequel une chose apparait ». « Reproduction exacte ou représentation analogique d’un être, d’une chose ». « Toute représentation mentale d’origine sensible ».

3D’autres, dans leur formulation même, permettent déjà de deviner quels enjeux, quelles déformations, quelles ruses peut-être pointent à l’horizon des questionnements : « Reproduction inversée qu’une surface polie donne d’un objet qui s’y réfléchit ». « Reproduction mentale d’une perception ou impression antérieure, en l’absence de l’objet qui lui avait donné naissance ».

4Ces représentations qu’il s’agit de préciser, sous peine de les voir s’évanouir dans l’inconsistance voire dans l’insignifiance, il est normal que l’Université, avec les traditions et en même temps les audaces qui la caractérisent, se charge de les gérer.

5L’Université Catholique de Louvain fut donc heureuse d’accueillir en ses murs des spécialistes venus de tous les horizons et de voir se manifester la collaboration de certains de ses chercheurs avec l’équipe de l’Université de Bayreuth.

6Ce colloque international de février 1993, laissant de côté les auteurs coloniaux, a décidé de scruter l’image que se faisaient et livraient de l’Afrique journalistes, missionnaires, artistes, concepteurs de manuels, dramaturges, poètes, romanciers, auteurs de bandes dessinées. En ne se limitant pas à ce qu ’on appelle les corpus nobles, les organisateurs ont pris des risques pour en éviter de plus périlleux. Un certain refus du questionnement idéologique étonnera tout d’abord ; il sera ensuite justifié par l’originalité des conclusions qu’on pourra dégager de l’ensemble.

7Si, comme on le répètera souvent dans ou entre les lignes qui suivent, voir n’est pas savoir, l’acuité du regard demeure le meilleur démarrage sur la voie de la connaissance. Et pour paraphraser un royal propos, passé en axiome, cela doit se faire « sans atermoiement funeste, ni précipitation inconsidérée ».

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Pour citer cet article

Référence papier

Georges Jacques, « Préface : Images de l’Afrique »Textyles, Hors série n° 1 | 1993, 45-6.

Référence électronique

Georges Jacques, « Préface : Images de l’Afrique »Textyles [En ligne], Hors série n° 1 | 1993, mis en ligne le 15 octobre 2012, consulté le 29 mars 2024. URL : http://journals.openedition.org/textyles/2186 ; DOI : https://doi.org/10.4000/textyles.2186

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Droits d’auteur

CC-BY-NC-ND-4.0

Le texte seul est utilisable sous licence CC BY-NC-ND 4.0. Les autres éléments (illustrations, fichiers annexes importés) sont « Tous droits réservés », sauf mention contraire.

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